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Je goûtai l'océan de la douceur

rivière

Maître Poète
#1
A toi, ma Douce,
A toi, ma fleur angevine

Je goûtai l’océan de la douceur

Un jour d’automne, te souviens-tu,
alors que jaunissaient
les feuilles de notre aulne
bordant notre maison,

tu me quittas
pendant une semaine
pour récupérer
quelque héritage.

Je me retrouvai seule et nue
le soir venu,
alors que des éclairs sillonnaient
à l’orient les linceuls des cieux.

En sueur et frémissante,
je murmurai ton nom de fleur
des heures durant,
j’évoquai l’hymne de ta Lumière,

nos liesses à Angers
sur la Maine
lorsque l’été troublait
les timides courtoisies de l’ombre.

Cependant, nul exorcisme
ne calma mes émois,
ma main droite s’égara longtemps
sur les fraises de mes tétons,

s’attarda sur mes membres,
puis j’introduisis deux doigts insensiblement
dedans mon pertuis d’amour
où ta langue s’agenouillait


à
chaque instant de la journée
parmi
les fougères de mon pubis,

je goûtai tout d’abord
l’océan de la douceur,
puis, la poitrine arquée
vers les sonnets du firmament,

je criai, me démenai, chevauchai
la pourpre de ma matrice,
je gravis à maintes reprises
les glaives du bonheur,

et rendis,
fourbue,
les
armes au matin.

Après ton retour,
je te confessai ma faute,
ma Douce,
mais tu sus absoudre mon péché,

et depuis lors,
nous vivons joyeuses
pour

des siècles et des siècles !

Sophie Rivière
 
Dernière édition:

rivière

Maître Poète
#4
Merci pour ton message Meryem qui me fait chaud au cœur. J'ai soif de sensualité et de douceur, ainsi que tu l'as fort justement souligné, de paix, de sérénité, en un mot de féminité.

Tes propos m'encouragent chaque jour à écrire, à célébrer la Femme, sa beauté, et entre autres le plaisir solitaire féminin considéré encore dans les années 60 comme un phénomène "anormal". Et que dire, comme aujourd'hui encore, des réflexions sur la condition féminine, la violence !

A bientôt de te re-lire;.

Amicalement.

Sophie
 

iboujo

Maître Poète
#5
Femme jusqu'au bout de ta plume Sophie , sois rassurée..juste un détail sur les années 60 que tu évoques ...Années de ma propre jeunesse..l'autosatisfaction féminine était tabou mais existait bien sur..il faut bien un jour connaitre son corps et épouser l'orgasme comme l'on marie un homme et puis les humains sont curieux !
comme la masturbation masculine mieux acceptée quasiment normale elle
ça a toujours existé mais tellement hypocrites ces sociétés
OSER en PARLER c'est NOUS !!
n'oublies pas que les mamies d'aujourd'hui ont fait la révolution sexuelle avec le droit au plaisir en banniére ...entr'autre ,nous n'étions plus que des génitrices ...
.bien dommage que des barrières se soient redressées actuellement.. question de société , d'éducation, de pudeur. religion tu me diras......en 60 -70 c'était kif kif j'homme étant considéré comme supérieur......mais j'aimerais être petite souris lol oooh encore cet esprit curieux qui ne me quitte pas
Merci Sophie pour tes textes où la femme est une déesse ..amoureuse de son âme soeur..et tellement heureuse de l'écrire et de le vivre..un beau partage
Bisounets jojo
 
Dernière édition:

rivière

Maître Poète
#6
Merci pour ton long message iboujo qui m'a profondément touchée. Je désire faire partager ma joie face à la plus belle création du Monde, la Femme, avec sa beauté, sa suavité, sa bonté.

Quant au droit au plaisir, à la masturbation féminine, il est vrai que je suis trop jeune pour avoir connu les combats de mes aînées, bien que je sois militante à Osez le féminisme.

Le droit à la jouissance, à la masturbation féminine, n''était pas clairement affirmé dans les années 60, et je sais gré à des militantes de cette période de s'être affirmées en tant que femmes, et non ainsi que tu l'énonces comme génitrices. De plus, des pressions religieuses se greffent encore malheureusement de nos jours sur cette question.

Je pense que nous devons être prêtes à défendre nos droits jour après jour.

Merci pour ta gentillesse.

Bisous.

Sophie
 
F

Fleur de Jasmain

Guest
#7
C'est un très beau poème. Nous les femmes avons été équipé d'un petit bout de chair qui rien qu'à l'effleurement peut nous faire monter aussi au septième ciel. Pourquoi s'en priver. Nous sommes maître de notre corps et nous nous en servons comme bon nous semble. Ignorons les qu'en dira-t-on. Merci pour ce partage qui amène à méditer, j'ai aimé cette façon de décrire la masturbation féminine. Amicalement. Fleur.
 

rivière

Maître Poète
#8
Je suis heureuse que mon poème vous ait plu. Ainsi que vous le soulignez avec justesse, la Nature nous a fourni les armes du Plaisir, et nous savons fort bien nous en servir.

Merci encore pour votre gentil compliment.

Amicalement.

Sophie
 
#9
Je ne suis qu'UN homme mais sache que ce poème ne me laisse pas insensible ! Il reflète en partie les joies que me procurent mes deux nymphes .
Beaucoup de sensibilité, bise a toi et ta jolie fleur ! Amitiés